Titre : Rochefort-Montagne (Puy-de-Dôme)
Cadre de l’enquête : Enquête topographique
Aire d’étude : Canton de Rochefort-Montagne
Nature des données : Dossiers « architecture » et « objets mobiliers »
Date de fin : En cours
Situé à l’ouest du département du Puy-de-Dôme et assurant la transition avec les Combrailles, le canton de Rochefort-Montagne appartient pour l’essentiel au domaine de la moyenne montagne, avec cependant un point culminant à 1885 mètres d’altitude au sommet du Sancy. D’est en ouest, son territoire regroupant 17 communes (Aurières, La Bourboule, Ceyssat, Gelles, Heume-l’Eglise, Laqueuille, Mazaye, Le Mont-Dore, Murat-le-Quaire, Nébouzat, Olby, Orcival, Perpezat, Rochefort-Montagne, Saint-Bonnet-près-Orcival, Saint-Pierre-Roche et Vernines) s’appuie sur les volcans de la chaîne des Puys pour rejoindre les plateaux granitiques de Gelles.
Le côté rural du secteur frappe d’emblée avec la présence de nombreuses fermes et de burons d’estive, dont la pratique ancienne est confirmée par l’existence de vestiges de « tras », premiers burons connus dès le Moyen Age.
Les seules agglomérations à caractère urbain sont les stations thermales du Mont-Dore et de La Bourboule. Les eaux chaudes du Mont-Dore sont connues depuis l’Antiquité pour leurs propriétés curatives et ont favorisé la construction d’un important ensemble thermal gallo-romain, déjà tombé en désuétude à l’époque médiévale. L’essor véritable de la station date des premières années du XIXe siècle ; en moins d’un siècle, grâce à l’impulsion première d’un architecte, d’un ingénieur et d’un médecin, Le Mont-Dore va devenir une ville d’eaux internationale. La Bourboule se développe quant à elle plus tardivement, toujours autour de plusieurs sources thermales : née du partage de la commune de Murat-le-Quaire en 1875, la commune connaît dès cette date un développement remarquablement rapide ; malgré une histoire cahotique due aux conflits d’intérêts entre propriétaires des sources, elle devient en moins de 50 ans une station thermale et un lieu de villégiature réputés, à l’image du Mont-Dore. Elle évoluera après-guerre en s’orientant vers les cures destinées aux enfants.
Autre élément remarquable du canton, la basilique d’Orcival, l’une des cinq églises romanes majeures d’Auvergne, a été édifiée dans la première moitié du XIIe siècle et inscrite sur la première liste des Monuments historiques en 1840. Elle possède un bel ensemble de chapiteaux, dont les sculptures s’inspirent du corinthien antique, de la copie la plus respectueuse à l’affranchissement le plus roman… Sa Vierge romane en majesté, œuvre en bois de noyer recouverte de vermeil et d’argent, fait depuis toujours l’objet d’une grande vénération, en particulier le jour de la procession annuelle de l’Ascension, perpétuant ainsi la tradition pèlerine du Moyen Age.