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Dans le cadre de l'étude sur les villes en Auvergne, il s’agissait de participer à la mise en évidence et à la collecte de caractères morphologiques des villes du Cantal, en commençant par leur structure.
Observer la ville pour comprendre ses transformations depuis la fin du 18e siècle jusqu’à nos jours, s’interroger du point de vue des formes urbaines et de leurs évolutions, essayer de mettre en évidence les processus de mise en forme de l’urbain, tels sont les enjeux de cette étude.
On considère alors la ville, si possible, dans sa dimension la plus matérielle à travers ses formes et ses objets, ses composants et les relations qu’ils nouent entre eux.
Le 14 mars 1919, à l’instigation du député Honoré Cornudet, est votée une loi qui oblige certaines villes françaises à se doter d’un « plan d’aménagement, d’embellissement et d’extension » (P.A.E.E.).
En Auvergne, 29 agglomérations sont concernées.À l’échelle nationale, la loi proprement dite est réputée avoir eu peu d’effet immédiat (si l’on compte le nombre de déclaration d’utilité publique prononcées), mais les échanges qu’elle a suscités entre pouvoirs locaux et pouvoir central, et parfois entre édiles et habitants, obligeant les uns et les autres à se positionner, aident à comprendre où se situaient les enjeux locaux et par là à entrer dans le processus de fabrication des villes en Auvergne.
Comment les mentalités locales sont-elles susceptibles de travailler la matière urbaine ? Dans quelle mesure prévoit-on de composer en ville avec l’environnement naturel immédiat ? Que faut-il comprendre lorsque l’on évoque « la mémoire collective » d’une ville ? Qu’entend-on par « valeurs symboliques » des espaces urbains ? Un projet d’aménagement pour la ville de Clermont-Ferrand datant de 1944 donne des aspects concrets à ces questions.